L’AP-HP et la medtech SILHO signent un contrat de valorisation pour améliorer l’efficacité de la transplantation

L’AP-HP et la société SiLho ont signé le 07 janvier 2025 un contrat de licence d’exploitation des brevets. Le contrat porte sur les droits d’utilisation d’un brevet impliquant le Pr Jean-Luc Taupin, M. Jérémy Siemowski et M. Romain Lhotte du Laboratoire d’Immunologie et Histocompatibilité de l’Hôpital Saint-Louis et de l’Université Paris-Cité.

Le système HLA et l’immunisation HLA sont des facteurs de risque majeurs de la perte de greffon. Les listes d’attente et de greffés croissent chaque année, rendant de plus en plus difficile le suivi précis et individualisé des patients, devant une charge de travail qui augmente. Une meilleure application en pratique des règles immunologiques de l’histocompatibilité peut contribuer à améliorer l’efficacité  de la transplantation. Le Laboratoire, plus grand d’Europe spécialisé dans le domaine, en charge du suivi HLA des patients en attente de greffe d’organe et des patients greffés de toute la région parisienne (25% de l’activité nationale), s’est appuyé sur l’expertise scientifique de son équipe et la masse de données pour améliorer drastiquement la capacité, la fiabilité et la précision de l’estimation des anticorps anti-HLA en développant un ensemble d’algorithmes pour l’analyse d’échantillons biologiques en pré- et post-greffe via notamment les données d’identification d’anticorps anti-HLA.

La société Sêmeia, spécialisée dans l’analyse des données de santé et les dispositifs médicaux numériques (https://www.semeia.io/ ) est partenaire de ce projet ambitieux et a co-fondé SiLho avec les inventeurs.

L’exploitation du brevet devrait former la base nécessaire pour le développement d’outils d’analyse de compatibilité des greffons / receveurs. Une fois développés, homologués et commercialisés, ces outils permettront d’appliquer les règles de l’immunologie des anticorps et les recommandations de la société savante SFHI aux analyses d’immunohistocompatibilité afin d’identifier et de mesurer de façon optimale les anticorps anti-HLA et les DSA, et de limiter ainsi la sur-déclaration et la sur-estimation des « non compatibilités » pour permettre d’adapter les traitements au plus près des besoins des patients transplantés.